Patrimoine de masse ou quand les objets racontent nos vies, notre société, notre culture

L’expression « patrimoine de masse » est récente, peu évocatrice, réservée à un entre-soi universitaire qui induit un fourre-tout peu avantageux et pourtant !

Elle désigne ces objets auxquels on n’attribue pas forcément une valeur artistique ou esthétique mais qui témoignent ou signent la culture, les mœurs, le savoir-faire ou l’art de vivre d’une période, d’une époque.   

Pour Broc’Up, l’objet est un passeur d’histoire avec un grand ou petit h, avec ou sans s.

Il est le témoin de nos vies, le doudou de notre album-souvenir, le porte-chance qui se transmet de génération en génération pour se souvenir d’où l’on vient. Parfois, il est à l’origine de nos projets, de nos entreprises, de nos réussites.

En psychologie, on appelle cela l’objet transitionnel, celui qui fait le lien.

Des collectionneurs de tous poils recherchent ces objets pour leur valeur historique, sociologique et même anthropologique.

Plus trivialement, pour les passionnés professionnels ou amateurs, ces objets que l’on chine avec bonheur donnent leurs lettres de noblesse à ce patrimoine de masse.

Tout objet est-il patrimoine ? -Oui car il est chargé de sens, il a été fabriqué selon des valeurs humaines qui sont susceptibles d’être les nôtres. Notre mémoire et notre imaginaire le font vivre. Notre mémoire s’en nourrit et notre regard le transforme.

Ces objets sont une richesse propre à notre civilisation qui se souvient qu’elle a des racines, une histoire, un passé.

Qui ne s’est pas exclamé ? « Oh ! Ma grand-mère avait le même, ça me rappelle l’odeur de la cuisine de ma mère, c’était l’histoire que me racontait mon père, j’ai hérité de cet objet de mon oncle, cette bague ne me quitte jamais, cet objet me porte bonheur, je voulais me marier avec la robe de mariée de ma grand-mère. »    

C’est la singularité qui est synonyme de diversité, pas la standardisation d’une surproduction galopante. 

Voilà pourquoi, les amoureux et passionnés d’objets anciens, vintage quels qu’ils soient sont et resteront des passeurs de témoin privilégiés de nos vies. 

Vive le patrimoine de masse !